Lacrimosa et Dies Irae de Wolfgang Amadeus Mozart

La messe de Requiem en ré mineur (Köchel 626), de Wolfgang Amadeus Mozart, composée en 1791, est une œuvre de la dernière année de la vie de Mozart

Il s’agit d’une commande passée par le comte Franz de Walsegg (qui ne veut pas dire la valse des oeufs) pour le premier anniversaire de la mort de sa femme décédée à l’âge de 21 ans. Délicate attention il faut le reconnaitre.

A noter que ce personnage avait l’habitude de commander des œuvres à d’autres compositeurs afin de les faire passer pour siennes. Voulant garder cette commande discrète, il dépêcha un intermédiaire pour traiter avec Mozart.

Malheureusement… la mort interrompit l’œuvre du maître en cours d’écriture.

Elle n’est de la main de Mozart que pour les deux tiers environ. Elle reste néanmoins une de ses œuvres majeures et emblématiques.

Sa veuve, Constance, demanda tour à tour à Franz Jakob Freystädtler, Joseph Eybler et à Franz Xaver Süßmayr de terminer la partition pour honorer la commande, percevant ainsi la rémunération promise sans rembourser l’avance octroyée, et aussi pour réhabiliter la mémoire de son mari en vue d’obtenir une pension impériale.

Les temps étaient durs pour les veuves à cette époque, le concept de pension de reversion n’existant pas encore. 

 Le Requiem a suscité de nombreuses légendes, tant du fait des circonstances insolites de sa commande que de la difficulté de distinguer exactement ce qui était ou non de la main de Mozart

Malgré l’histoire complexe entourant son origine et sa publication, le Requiem est la première grande œuvre de musique sacrée de Mozart à être imprimée. Elle jouit d’une popularité constantd. Les causes n’en sont pas purement musicales : les mythes et mystères autour de la mort de Mozart ont joué un bien grand rôle.

En particulier les rumeurs selon lesquelles Mozart aurait été victime d’un empoisonnement, possiblement commis par son concurrent Antonio Salieri. Cette légende joua un rôle central dans la réception de l’œuvre, depuis le début du xixe siècle jusqu’à aujourd’hui, depuis le drame Mozart et Salieri d’Alexandre Pouchkine jjusqu’à Amadeus de Miloš Forman.

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Canon –  Johann Pachelbel

Organiste et compositeur allemand né et mort à Nuremberg. Il constitue le dernier maillon de la chaîne d’organistes originaires du Sud aboutissant à Bach et se caractérisant, par opposition à la liberté formelle et au souffle épique des organistes du Nord par une plus grande rigueur et une écriture plus serrée.

Le Canon de Pachelbel fait partie d’une pièce de musique de chambre baroque, composée vers 1680 en deux mouvements : un canon et une gigue, pour trois violons et basse continue,

L’œuvre, qui n’est rien d’autre qu’une série de variations, en canon représente un témoignage tardif de l’art populaire des ménétriers les Stadtpfeifer, littéralement « musiciens de ville » jouant sur instruments à vent de plein-air.

Très populaire, ce morceau a été vulgarisé et arrangé pour les instruments les plus divers et dans les styles les plus variés, oubliant souvent sa forme de canon et son écriture polyphonique. Il est généralement présent dans les recueils actuels de pièces musicales de la période baroque, comme l’« Aria » de Bach 

Vers 1970, le Canon de Pachelbel devient un objet culturel universel, décliné en d’innombrables versions, utilisant soit les partitions et instruments originaux, soit des arrangements et des styles très divers.

Sa popularité a connu un élargissement soudain et considérable avec la parution en juillet 1969 d’un album enregistré par l’orchestre de chambre Jean-François Paillard. Cette version, au tempo assez lent, comportait une audacieuse réalisation avec des arpèges exécutés en pizzicato par certains pupitres de cordes en plus des parties d’origine. Cette sonorité moderne et cette interprétation ont grandement contribué à son succès mondial, exceptionnel à l’époque pour une production de musique ancienne.

Les Beatles utilisent exactement la même progression harmonique et le même ostinato de deux mesures, dans le couplet de I want to hold your hand, en 1963. 

Le Go West des Village People utilise cette œuvre en 1979 et, de manière encore plus évidente, dans sa célèbre reprise par les Pet Shop Boys en 1993.

Enfin, la chanson Memories, produite en 2019 par le groupe Maroon, est basée sur la séquence harmonique et la mélodie du Canon de Pachelbel.

 

En variété française, l’enchaînement harmonique du canon est utilisé notamment en 1969 dans Pardon de Claude François, en 1973 dans La Maladie d’amour de Michel Sardou. Je vous l’avais dit que nous reparlerions des Sardou…

 et plus récemment Feuille d’Automne d’Indila ou encore La petite marchande de porte-clefs d’Orelsan.

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Lascia ch’io pianga de Georg Friedrich Haendel

Georg Friedrich Haendelest un compositeur saxon, devenu sujet anglais, né le 23 février 1685 à Halle-sur-Saale et mort le 14 avril 1759 à Westminster.
Haendel personnifie souvent de nos jours l’apogée de la musique baroque aux côtés de Jean-Sébastien Bach, Antonio Vivaldi, Georg Philipp Telemann et Jean-Philippe Rameau, et l’on peut considérer que l’ère de la musique baroque européenne prend fin avec l’achèvement de l’œuvre de Haendel.
Il réalisa dans son œuvre une synthèse magistrale des traditions musicales de l’Allemagne, de l’Italie, de la France et de l’Angleterre
Virtuose hors pair à l’orgue et au clavecin, Haendel dut à quelques-unes de ses œuvres très connues notamment son oratorio Le Messie,  de conserver une notoriété active pendant tout le xixe siècle, période d’oubli pour la plupart de ses contemporains. Pendant plus de trente-cinq ans, il se consacra pour l’essentiel à l’opéra en italien (plus de 40 partitions d’opera seria), avant d’inventer et promouvoir l’oratorio en anglais dont il est un des maîtres incontestés.


Lachia k’io pianga, est une aria pour soprano écrite en italien.
La mélodie provient de son opéra  Almira, datant de 1705.
Il s’agit d’une sarabande dans l’acte III. Haendel a ensuite utilisé cette mélodie pour l’aria Lachia la spina, coli la rosa (« Laisse l’épine, cueille la rose ») entonnée par la personnification du Plaisir dans la deuxième partie de son oratorio Il trionfo del Tempo e del Disinganno (« Le Triomphe du Temps et de la Désillusion »), datant de 1707.
Quatre ans plus tard, en 1711, Haendel utilise à nouveau cet air dans son opéra Rinaldo (Renaud) : il devient alors l’aria Lachia k’io pianga (Laissez-moi pleurer) dans l’acte II.


Au cinéma l’aria figure dans de nombreux films :

Dernier Amour de Benoît Jacquot, interprété par Capucine Daumas

Farinelli de Gérard Corbiau

L’Antéchrist et Nymphomaniac, tous deux réalisés par Lars von Trier

Le Tout Nouveau Testament de Jaco van Dormael

Le Chêne de Laurent Charbonnier et Michel Sardou … pardon Michel Seydoux

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Festmusik der Stadt Wien de Richard Strauss

Il convient de préciser d’emblée qu’il n’existe aucun lien de parenté entre le Bavarois Richard Strauss et les deux Johann Strauss (père et fils), originaires de Vienne (Autriche) surnommés les rois de la valse.

Richard Georg Strauss est un compositeur et chef d’orchestre allemand bavarois né le 11 juin 1864 à Munich et mort le 8 septembre 1949 à Garmisch-Partenkirchen. Si son nom est connu du grand public, c’est avant tout grâce aux trois opéras Salomé, Elektra et Le Chevalier à la rose, mais également grâce aux poèmes symphoniques Ainsi parlait Zarathoustra, Mort et Transfiguration, Till l’Espiègle ou Don Juan. 

La ‘Festmusik der Stadt Wien’ fut achevée le 14 janvier 1943. Richard Strauss remercie le Conseil Municipal de la ville de vienne qui lui a attribué le prix Beethoven l’année précédente en composant cette œuvre.

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